En
2006, Roland LIENHARDT et Martine BRESLER se sont portés
candidats au conseil de l'ordre du barreau de Paris.
Il
n'ont pas été élus, mais ont décidé
de continuer à uvrer pour réformer le
conseil de l'ordre en profondeur en vue des prochaines échéances.
Martine
BRESLER et Roland LIENHARDT veulent réfléchir
sur les questions suivantes :
-
Quelle est la légitimité du barreau de Paris
à juger leurs confrères du barreau de Paris
?
Nous
pensons que les fonctions disciplinaires du conseil de l'ordre
doivent être exercées par une administration
judiciaire indépendante et impartiale.
Ainsi
que l'a rappelé récemment la Cour Administrative
d'Appel de Bordeaux, une commission intervenant dans une procédure
administrative ne peut pas être composée de concurrents
potentiels (9 arrêts en date du 27 février 2007).
Nous
pensons que les avocats ont droit à une justice de
qualité, ce qui n'est pas le cas de la justice ordinale
actuelle,
Nous
pensons également que les avocats participent au service
public de la justice, paient des impôts comme tous les
citoyens et n'ont pas à financer par des cotisations
professionnelles l'existence d'une justice professionnelle.
-
Nous pensons que l'élection au conseil de l'ordre,
organisée selon le principe de scrutin actuel (candidatures
individuelles et principe de majorité) ne permet aucune
expression des minorités Pour être élu,
il faut avoir l'aval de la majorité. Nous sommes pour
l'instauration d'un scrutin de listes qui permette l'expression
des minorités.
-
Nous pensons que l'ordre est un service public et doit en
tirer les conséquences en terme d'éthique. L'ordre
doit également être irréprochable sur
le plan juridique.
Or,
au regard de cette analyse, de nombreux membres ou anciens membres du conseil de l'ordre nous semblent en situation de prise illégale d'intérêt
et de recel de prise illégale d'intérêt..
-
Nous pensons qu'il faut demander aux pouvoirs publics de modifier
la réglementation afin que les élus au conseil
de l'ordre en charge de mission ou de délégations
puissent être rémunérés, afin que
les fonctions de membres ne soient pas réservés
aux avocats des grands cabinets et à ceux qui espèrent
se faire une clientèle par ce biais.
-
nous pensons que l'ordre doit se recentrer sur ses missions
au service des avocats et cesser d'être servile. Il
doit aussi se faire l'écho de l'état lamentable
de la justice française et ne pas se faire complice
d'un pouvoir politique qui ne veut pas d'une justice qui fonctionne.
Toutes les réformes seront vaines si le nombre de magistrats,
de greffiers, et les moyens qui leurs sont alloués
ne sont pas considérablement augmentés.
|