Fabienne MAGNANT

Communiqué de Presse


L’UNJMF se fait financer par les ASSEDIC



À l’heure de la mise en place du nouvel accord Assedic – intermittent, que les syndicats de salariés ont longtemps refusé de signer parce qu'ils exigaient une réelle action des pouvoirs publics contre la fraude, l’exemple de l’Union nationale des Jeunesses Musicale de France illustre la manière dont les associations parapubliques, "subventionnées" et administrées par les sociétés d’auteur et d’artistes (ADAMI – SPEDIDAM) au sein desquelles la CGT spectacle est fort présente, ainsi que par le ministère de la culture, font également financer leurs productions par les ASSEDIC.

L’UNJMF, présidée par l’ancien patron de la SACEM, Monsieur Jean-Loup TOURNIER, et dirigée par Monsieur le Chevallier Bruno BOUTLEUX, ancien membre de la commission LATARJET chargée de réfléchir sur le problème des intermittents, est poursuivie pour travail dissimulé, contrefaçon, et non-respect généralisé de la réglementation du droit du travail.

L’UNJMF qui organise 2 400 représentations par an, ne paie pas les répétitions, ne paie pas les créations, soumet les artistes à des amendes, fait reposer en toute illégalité l’intégralité du risque des productions sur les artistes, leur impose de conduire, de porter le matériel, de s’occuper eux-mêmes de la régie, ne respecte aucune des règles élémentaires de sécurité imposées par le code du travail.

Alors que l’UNJMF impose aux artistes de se réserver leur saison, elle ne leur paie que les dates des spectacles réellement vendus sans respecter ni l’obligation légale de garantie de rémunération minimum, ni les accords collectifs imposant dans un tel cas un minimum mensuel, ce sont les ASSEDIC qui financent en principe cette disponibilité.

Les conditions de travail effroyables imposées par l’UNJMF aux artistes qui justifient pourtant son existence ont conduit à plusieurs reprises à des accidents du travail interrompant leur carrière.

Guitariste de profession, je suis en arrêt de travail depuis 23 mois et risque de ne plus pouvoir jouer plusieurs années. J'ai saisi les prud’hommes. Plusieurs artistes en contentieux avec l’UNJMF seront également présents à l’audience pour témoigner.

Prochaine audience

Mercredi 12 octobre 2007, à 13 h 30
Cour d'appel de Paris, 18ème chambre C

4 boulevard du Palais, 75001 Paris, Métro Cité


Fabienne MAGNANT, tél : 06 72 21 47 15


Vous pouvez également obtenir tous renseignement sur cette affaire auprès de mon avocat,
Maître Roland LIENHARDT, Tél : 01 42 96 16 00 –
Mel : rlienhardt@lienhardt.com